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Alors que l’Afrique constitue 17% de la population mondiale, elle ne représente que 6% de la consommation globale d’énergie primaire, selon les données de 2018, de l’Agence Internationale de l’Energie (AIE). Pourtant, le continent enregistre une demande toujours plus grande en matière d’énergie, pour accompagner une croissance continue depuis plus deux décennies, tout juste interrompue par la pandémie de Covid-19.
A ce jour, près de 600 millions d’Africains n’ont pas accès à l’électricité et un milliard d’entre eux ne disposent pas d’autre alternative que des combustibles traditionnels comme le bois et le charbon de bois pour cuisiner. Dans les pays du G5 Sahel (Mali, Burkina Faso, Niger, Tchad et Mauritanie), sur les 80 millions d’habitants, 60 millions vivent sans électricité et s’éclairent au pétrole lampant ou grâce à des piles sèches.
Le Sahel est l’une des régions du monde qui affiche l’un des plus faibles taux d’accès à l’énergie avec 26%, contre 47% en Afrique subsaharienne, selon la Banque mondiale. Les inégalités énergétiques se mesurent aussi bien au niveau global, régional que local. Dans les faits, les campagnes africaines restent plongées dans le noir. Au « pays des hommes intègres », seulement 5% de la population rurale, ont accès à l’électricité (contre 18% au niveau national).
L’Alliance Sahel qui a vu le jour en 2017, pour soutenir le développement et la stabilité régionale à travers plusieurs projets (notamment énergétiques), ambitionne de doubler le taux d’accès à l’énergie entre 2017 et 2022. Pour soutenir cet objectif, le Burkina Faso peut s’appuyer sur ses partenaires institutionnels. Le pays a également recours dans le cadre de partenariats publics privés (PPP), à des investisseurs et des industriels, comme c’est désormais le cas du partenaire agroindustriel historique Advens Géocoton, présent depuis sept décennies au Burkina Faso…
Un deal franco-britannique au pays des hommes intègres
« Nous soutenons d’ores et déjà 65 000 exploitations qui font vivre près de 650 000 Burkinabès », explique Karim Ait Talb, directeur général délégué de Advens Géocoton. Le pays des hommes intègres est devenu le centre stratégique des activités du groupe dans la sous-région. Il ouvrira d’ailleurs une nouvelle usine d’égrenage de coton, pour un montant de 15 millions d’euros d’ici la fin de l’année, à Ouargaye dans la province de Koulpélogo.